A la recherche d’une électromobilité plus durable

En 2018, j’avais pris la décision de changer mes habitudes en matière de déplacement quotidien pour me rendre à mon travail.

Fatiguée d’effectuer le même trajet quotidiennement au volant de ma voiture, de me retrouver dans les embouteillages habituels, j’ai d’abord essayé les transports en commun. Pendant quelques mois, j’y ai trouvé mon compte, profitant de ce temps de trajet pour lire, écouter de la musique ou me reposer. Puis, souhaitant fuir un métro bien trop peuplé, j’ai commencé à inclure une partie en vélo, pliant pour plus de commodité.
Mais le choix des transports en commun amène avec lui la contrainte des horaires surtout lorsque son domicile se trouve en dehors des grandes villes. Bien que la Suisse soit un des pays où le transport ferroviaire est le plus développé, il n’en reste pas moins que de n’avoir qu’un seul train par heure devient, au fil du temps, contraignant. Un retard dans l’heure de réveil et c’est une heure de perdue dans sa journée de travail. Une tâche professionnelle qui déborde, et c’est une heure à attendre le prochain train.
La voiture offre cette liberté d’horaire mais à un prix bien élevé. C’est donc à ce moment-là que j’ai étudié la possibilité d’effectuer mon trajet au moyen d’un vélo. Mais au vu de la distance, du manque d’infrastructures cyclables et du dénivelé, le vélo devra être à assistance électrique. Il me fallait encore trouver le bon itinéraire, celui qui me ferait éviter les axes routiers principaux, véritables hachoirs à cyclistes.
Une fois l’itinéraire trouvé (merci à l’application Suisse Mobile qui recense, entre autres, tous les itinéraires cyclables de Suisse), je devais encore trouver le vélo à assistance électrique idéal. Je me rendis donc au salon de la mobilité, endroit idéal pour faire le tour des offres actuellement sur le marché et l’occasion de pouvoir visiter les différents stands des principaux vendeurs de cycles de la région.
Et j’ai trouvé mon bonheur, enfin je le pensais à ce moment-là. Un vélo efficace mais qui a subit énormément d’avaries. Tant et si bien, que j’ai demandé un changement de vélo purement et simplement. Par la suite, j’ai pu trouver un autre vélo qui n’a pas eu tous ces problèmes techniques et mécaniques. Un vélo qui m’a permise d’effectuer mon trajet quotidien.
Mais ces vélos à assistance électrique souffrent de plusieurs maux. Le premier étant un embonpoint certain et une grande difficulté à le déplacer sans assistance électrique. Le deuxième étant une obsolescence programmée puisque les composants électriques vont vieillir bien plus vite que les composants mécaniques.
Un vélo musculaire bien entretenu roulera longtemps et ne sera que très peu démodé. La même chose n’est pas forcément vrai pour une vélo à assistance électrique. Entre les évolutions technologiques, les fonctionnalités de plus en plus perfectionnées et l’enfermement dans un écosystème, le vélo à assistance électrique va perdre de son intérêt au fil des années.
C’est à la suite de cette prise de conscience que j’ai essayé de trouver une solution pour rendre mon électromobilité plus durable. Possédant un vélo fitness de 2014 et qui roule formidablement bien, je tenterais bien l’installation d’un kit électrique.
Le rétrofit possède plusieurs avantages:

  1. Utilisation d’un vélo existant
  2. Possibilité de revenir en arrière facilement
  3. Le poids final avec moteur et batterie sera plus léger que le poids moyen d’un vélo à assistance électrique du marché
  4. Possibilité de mieux adapter la batterie à ses besoins réels
  5. Le prix d’investissement est bien plus abordable

Au hasard d’une petite annonce, j’ai pu faire la connaissance d’une personne ayant cette même philosophie et qui installe des kits d’électrification. De plus, elle confectionne et reconditionne également les batteries ce qui garanti une maîtrise complète du circuit d’alimentation. Le choix retenu du modèle de moteur est aussi très pertinent. C’est un des moteurs ayant le meilleur indice de réparabilité.
Vélo Scott SUB Speed 20 de 2014 électrifié
L'électrification sur mon Scott SUB Speed 20 de 2014 reste discrète visuellement. Le vélo, tel quel, pèse un peu plus de 18kg seulement.
Scott SUB Speed 20 au bord de la route
On peut apercevoir le moteur-pédalier Tongsheng TSDZ2. La batterie de 500Wh se trouve dans la sacoche de selle
Scott SUB Speed 20 de face avec son phare avant allumé et sur un chemin forestier
J'en ai profité pour installer phare avant et arrière connectés au moteur
Aujourd’hui, je suis en possession de mon vélo augmenté. Le résultat visuel est au-delà de mes espérances. Le montage est propre et discret. La batterie a été installée dans la sacoche de selle et est très discrète. Je teste en ce moment ses capacités et son endurance. Il reste encore quelques ajustements à faire (la ligne de chaîne pose encore un petit soucis) et la façon d’utiliser l’assistance diffère un peu de ce que je connais.
A ce jour, je suis satisfaite d’avoir entamé ces démarches dans un but de durabilité et qui correspondent mieux à mes valeurs actuelles. Ce n’est que le début.

Liens

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